Awake the writer
La semaine dernière, j'accompagne ma femme au supermarché.
Je pousse le chariot et une fois le coin " librairie" aperçut je m'y précipite. Au moment des courses, je retombe en enfance. Je
ne supporte pas d'aller de rayon en rayon. Je lui promets de ne rester que quelques minutes pour voir quel roman est sorti dernièrement mais, je ne sais pour quelle raison, elle, n'aime pas
farfouiller dans les présentoirs à la recherche d'un bon livre. Elle m'abandonne parmi les bouquins pour une dizaine de minutes et je peux complètement m'abandonner à la littérature.
Au bout de dix minutes, la mine basse, sans le moindre livre à la main, je bifurque dans le rayon des consoles de jeux. Presque
résigné, j'y jette tout de même un oeil et là... je tombe nez-à-nez avec un jeu qui, il n'y a pas si longtemps, m'avait fait littéralement saliver à sa sortie : Alan Wake. L'histoire d'un
écrivain en proie avec ses démons intérieurs, victime du mal "de la page blanche" et combattant les ténèbres dans une ville ressemblant fortement à celle de la série Twin Peaks. Il ne m'en
fallait pas plus. Déjà que j'avais la chance de pouvoir incarner un écrivain dans un jeux-vidéo.
Et comble du comble, l'édition collector était vendue à moins de 30 euros. Je ne voyais qu'un moyen de régler le problème :
faire les yeux doux à ma belle et repartir avec le jeu sous le bras.
Le soir-même, je déballais le coffret, avide de savoir ce que contenait ce faux pavé. En plus du jeu : un disque bonus contenant
la B.O. et un petit livre, écrit par un romancier imaginaire compilant les infos entourant le fameux Alan Wake.
Ajoutez à cela quelques références musicales rétro, une grosse pincée de Stephen King. J'étais dans mon élément.
Si je devais donner mon avis, ce jeu m'a redonné l'envie d'écrire, l'envie d'imaginer quelque chose qui pourrait devenir réel.
Et c'est de cela qui est question dans Alan Wake. Le pouvoir de l'écrivain. Son don pour donner vie à des choses inanimées. Comme si après être venu à bout de ce jeu - qui soit dit en passant n'a
pas véritablement de fin -, ce dernier était parvenu, par le biais de l'écran de ma télé, à me contaminer, à m'exposer une fois encore au virus de l'écriture. Et si jamais c'était le cas, je
souhaite qu'on ne me trouve aucun remède.